C’est la panique ! Depuis la sortie d’Internet Explorer 7, tout le monde parle de RSS. Vous avez bien compris l’importance que ce format va prendre dans les mois à venir, mais votre copain graphiste n’a pas prévu d’implémenter ce service dans le tout nouveau site dont vous venez de terminer la promo.
Tout n’est pas perdu. xFruits propose une gamme de services gratuits autour du RSS : publication du flux en HTML ou en PDF, conversion du contenu pour mobile… Ce qui nous intéresse aujourd’hui est la possibilité de créer un flux à partir de simples emails.
Il suffit de spécifier le nom du flux à publier, de lui associer des tags, de préciser les adresses mails autorisées à fournir le contenu et voilà ! Une adresse mail uniquement destinée à recevoir vos news est créée. Il vous suffit d’envoyer un mail, et votre flux est directement publié.
Reste à en faire la publicité sur votre site à l’aide de l’icône ad hoc et vous pourrez frimer ce weekend avec votre nouveau service.
Dans une newsletter destinée aux labels et artistes, last.fm annonce quelques nouveautés.
La plus importante est la mise en service prochaine de la fonction de téléchargement. Le panneau de conrôle des labels permet dès maintenant de déterminer si vous souhaitez offrir certains morceaux en download. Les changements seront effectifs dès que le serveur sera live.
Autre nouveauté, un outil pour personnaliser vos charts. C’est vrai que les templates proposés étaient un peu tape à l’oeil et difficile à intégrer dans un site. Vous pouvez donc désormais créer des charts à votre image. Cet outil est très complet, on notera la possibilité d’inclure une image en fond, de choisir le nombre de ligne, taille de bordure et de texte. Il est regrettable que les labels n’aient pas à leur disposition la possibilité de créer des charts par artiste afin de publier en direct les chansons les plus populaires de chacune de ses signatures. Espèrons que cela viendra bientôt.
Voici un bel effet d’annonce. Jean-Noël Reinhart (PDG de Virgin Stores) déclare au Figaro que “L’avenir pourrait être un marché du téléchargement de musique mais sans système de protection (DRM)”. Cela peut paraitre anecdotique, mais une telle prise de position de la part d’un acteur important du secteur est significative.
Le marché du téléchargement se met enfin en place et la concurrence est acharnée en plateformes, aggrégateurs et autres prétendants à une part du gateau de la musique numérique.
La multiplication des sites de vente sans DRM est un signal fort pour les plateformes des grands portails ou GSS qui doivent craindre de se couper d’une partie de consommateurs pourtant prêts à délier les cordons de leur bourse pour acheter de la musique numérique. Bleep, eMusic, Airtist et autres peuvent encore dormir sur leur 2 oreilles et continuer leur développement en attendant le moment où la filière du disque cessera de considérer ses clients avec mépris en leur vendant des produits défecteux. Quant à VirginMega, espèrons qu’ils réussiront à imposer leurs nouvelles vues. Mais la sortie prochaine du balladeur Zune de Microsoft n’est pas très réjouissante pour les défenseurs de l’interopérabilité et de la supression des DRM.
Sur le papier cela semble une excellente idée. Earfeeder propose de scanner le contenu de votre disque dur (vous pouvez préciser les dossiers à indexer) afin de repérer vos goûts musicaux. Une fois les artistes reconnus, vous pouvez choisir de souscrire aux informations des groupes de votre choix dans un seul et unique flux RSS.
Peu de précisions sur la source des informations proposées par le service. TechCrunch précise que RollingStone.com en est une. Le service est encore très jeune, espèrons que dans un avenir proche, les utilisateurs pourront proposer leurs propres sources (sites d’artistes, blogs, site de labels).
Pour le moment, le flux généré par les artistes que j’ai choisi n’a pas encore été alimenté, mais peut être que mon choix est un peu trop spécialisé A suivre.
Airtist propose aux labels et autoproduits de mettre en vente leur production sur une plateforme de vente en ligne. Les morceaux sont proposés au format mp3 192Kbits/s CBR. Airtist reverse 70% des revenus au vendeur, celui-ci définissant le prix de vente supérieur au plancher de 0.20 €.
Si la création d’un compte pour le client final est gratuite, les artistes doivent eux s’acquitter d’un droit d’entrée de 40€. Il faudra donc générer près de 300 téléchargements à 70% de 0.2€ pour rentrer dans ses frais. Ce modèle est intéressant car il permet au site de s’assurer certains revenus. La barrière à l’entrée permet de filtrer l’offre en excluant des contenus « trop » amateurs sans toutefois freiner les velléités de formations modestes mais motivées. Car 300 téléchargements sont atteignables relativement rapidement.
Airtist offre bien sûr des conditions tarifaires spéciales pour les labels qui n’ont pas à débourser 40€ par artiste. UNe vingtaine de labels ont déjà répondu présent, parmi lesquels le label basque Amanita. Chacun peut ensuite disposer du code de sa page artiste, pour en faire par exemple un module directement intégré à sa page Myspace ! A terme, l’achat pourra même se faire sans quitter la page en consultation.
Ce service, encore en version beta, promet beaucoup d’innovations dans les prochains mois. Je vois tout de même un frein à son développement. Cela ne me fait pas plaisir d’écrire cela tant je défends les logiciels libres, mais je trouve l’approche d’airtist un peu rigide. Le site n’est pour l’instant disponible que sous Firefox, et les tutoriaux, si ils sont bien réalisés, peuvent décourager les moins technophiles. Rien de moins que 28 étapes pour expliquer à l’internaute novice comment installer, configurer et utiliser The Gimp pour changer la taille d’une image ! Un lien vers snipshot aurait pu suffir.
Nous suivrons avec intérêt les nouveautés proposées par Airtist au cours des prochains mois. N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires.
Jean-Michel Billaut interviewe Denis Ladegaillerie, dirigeant du distributeur numérique Believe. Déjà bien implanté dans le paysage de l’industrie phonographique française, Believe fonctionne à la manière d’un distributeur traditionnel, c’est à dire sur une logique de catalogue fondée sur des critères esthétiques et sur la capacité de développement des artistes et labels signés.
Une question importante n’est pas abordée dans ce document : celle de l’exclusivité de la cession des droits de distribution numérique à Believe. Que faire si l’on souhaite distribuer ses oeuvres sur une plateforme avec laquelle le service n’a pas d’accord ?
Pour terminer, je souhaite vous rappeler l’exsitence du guide export en ligne, réalisé par le Bureau Export. Il vous permettra de vous faire une idée de l’offre très large de sites cherchant des contenus à distribuer. Le guide est construit géographiquement ce qui permet de faire des recherches par territoire ce qui est logique. A quand une version en ligne avec des critères de recherche plus complets (DRM, distribution sur mobiles…) ?
A suivre.
