Last.fm a annoncé aujourd’hui le streaming entier de morceaux des catalogues des 4 majors et des plus gros indépendants. Un mouvement de fond qui permet à la plateforme de devenir une séduisante radio à la demande. Ces titres seront dans un premier temps disponible aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni. Après 3 écoutes, il faudra contribuer financièrement, mais les détails ne sont pas annoncés pour le moment. Les nouveautés de tous les plus grands labels seront-elles disponibles intégralement en streaming dès leur sortie ? Cela soulève quelques questions, dont celle de la sécurité du lecteur (pourquoi souscrire si je peux ripper le flux ?), très sensible chez les labels français.
Chaque artiste sera également rémunéré selon un système de partage de revenus encore tenu secret. Une belle annonce pour Last.fm et un vraie motivation pour rejoindre le service, pourtant, au vu du prix du CPM pratiqué pour ce type de site, peu d’artistes peuvent espérer se payer un jeu de cordes de guitare à la fin de l’année.
Que le lecteur ne se méprenne pas, Last.fm est un service fantastique que j’utilise depuis 2003 (à l’époque, seule la partie scrobling fonctionnait) et ses annonces sont des évolutions de produit majeures qui devraient permettre à la société achetée par CBS en 2007 d’acquérir de nombreux nouveaux utilisateurs et d’attirer de beaucoup de nouveaux artistes. Quel modèle d’abonnement sera t-il choisi ? Quels sont les nouveaux services associés à la souscription ? Quel système de répartition des revenus avec les artistes sera t-il choisi ? Ces annonces posent bien des questions que nous aborderons au fil de la publication des détails de la mise en oeuvre de ces nouveautés.