Je devrais probablement me réjouir de l’annonce de Spotify d’ouvrir une API digne de ce nom (l’actuelle étant très rudimentaire) car cela va dans le sens de ce dont je parle dans Fine Tuning depuis 5 ans : l’ouverture des plateformes, la complémentarité des services… Mais quelque chose cloche dans cet événement qui sent bon la communication pour regagner du terrain face à Pandora, large leader aux Etats-Unis, iTunes, et au tout nouveau Google Music.
Daniel Ek invitait la presse à une « grande annonce », « une nouvelle direction » pour Spotify. Il n’en est rien, c’est une suite logique et tous les observateurs crédibles avaient anticipé cette annonce depuis plusieurs jours. C’est d’autant plus décevant que les quelques exemples d’applications en ligne sont assez peu innovantes : l’intégration avec Last.fm ? On en parlait ici en février 2009, l’affichage des paroles de chansons ? Une fonctionnalité native de Subsonic, et un des passages quasi-obligé de chaque Music Hack Day depuis 2 ans.
Rien de franchement bluffant dans ces premières application intégrées assez grossièrement dans l’interface Spotify, mais c’est probablement une des limites du choix d’un client applicatif (vs une appli web), vous pouvez juger par vous même avec cette version non finalisée du client Spotify intégrant les applications.
Je suis persuadé qu’on ne tardera pas à voir des applications vraiment intéressantes basées sur cette API, et nous en parlerons avec plaisir ici (peut être dès le MHD de Londres ce weekend ?). Allez, au boulot !