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ListenBrainz, un Audioscrobbler open-source

listenbrainz-logo

Depuis le rachat en 2007 de Last.fm par CBS, le sujet de la pérennité de l’accès aux données scrobblées a régulièrement fait surface. On ne peut dire que Last.fm ait bénéficié d’un grand intérêt de la part de son actionnaire, les fonctionnalités de la plate-forme étant supprimées unes à unes. Aujourd’hui, outre le scrobbling et l’agenda de concerts, il ne subsiste pas grand chose et le récent redesign a achevé de perdre les utilisateurs réguliers.

En parallèle du redesign, une refonte technique a également été opérée en août dernier.

Un mois après jour pour jour, ListenBrainz a été lancé lors du Future Music Forum de Barcelone par d’anciens de Last.fm et des contributeurs à MusicBrainz. On peut lire sur le site que cet Audioscrobbler open source poursuit 2 buts :

  • Préserver l’historique des scrobbles des utilisateurs de Last.fm dans un projet ouvert au sein de la fondation MetaBrainz
  • Contribuer à la recherche en mettant à disposition les données d’écoute publiquement

24 heures après son lancement en version alpha, ListenBrainz permet uniquement d’importer son historique Last.fm dans une liste brute après s’être connecté avec son compte MusicBrainz.

Après l’arrêt de Libre.fm (une précédente tentative d’open-sourcer le scrobbling) il y a plusieurs années, cette initiative fait très plaisir à voir. Son hébergement par MetaBrainz est un gage de sérieux et nous avons hâte, une fois les soubresauts des premiers jours passés, de voir quelle place ListenBrainz va occuper dans le champ des technos musicales.

Music Hack Day #6 – San Francisco

C’est la seconde fois que le Music Hack Day traverse l’atlantique, cette fois sur la côte ouest, dans les locaux d’Automattic (WordPress). Contrairement à l’édition d’Amsterdam il a été difficile de suivre l’événement à distance, pour cause de décalage horaire et d’indisponibilité du flux vidéo après les présentations du samedi. Le wiki présente un peu plus de 30 projets alors que j’ai cru comprendre qu’une soixantaine ont été réalisés. Dommage pour nous. Me refusant à héberger un iPhone et Songbird ayant décidé de crasher et de ne plus pourvoir s’installer sur ma machine, je n’ai pas pu tout tester, n’hésitez pas à faire part de vos découvertes dans les commentaires. Toutefois les 5 projets ci-dessous suffisent à mon bonheur.

CatfishSmooth

Catfish Smooth expose les possibilités du web sémantique. L’outil va fournir toutes les informations a sa disposition à partir d’un artiste donné. Votre requête est le point de départ pour aller explorer des artistes similaires, mais aussi apprendre qui s’est formé à la même date, est originaire de la même ville, a enregistré sur le même label et autres informations utiles ou futiles. Vertigineux. En plus il permet d’afficher côté à côte les recommandation de Last.fm et Echo Nest, et rien que ça aurait valu une mention ici.

The Swinger

The Swinger ajoute du swing à un morceau en étirant chaque beat tout en conservant le tempo original. Le remix est généré par l’API de remix d’Echo Nest, et cela donne un morceau tout à fait écoutable (bon, Dire Straits ça reste difficilement écoutable on est bien d’accord). Le remix généré par des machines avance à pas de géant en ce moment.

Money for Nothing (swing version) by TeeJay

Bragging rights

Bragging Rights est insignifiant mais peut s’avérer utile pour régler les querelles musicales des plus snobs d’entre nous. Entrez le nom d’un artiste et les pseudo Last.fm de 2 utilisateurs et vous connaitrez enfin la réponse à la question : qui l’a découvert avant l’autre ! Puisqu’on vous dit de scrobbler tout ce que vous écoutez ! A bookmarker d’urgence !

Six Degrees of Black Sabbath

La théorie des 6 degrés de séparation appliquée à la musique. Grâce aux données de Musicbrainz et Echo Nest dénichez les liens entre 2 musiciens.

iSteelPan

Enfin quelque chose qui différencie un iPad d’un cadre photo numérique. iSteelPan est un steel drum pour votre iPad. Beaucoup plus pratique pour prendre les transports en commun.


iSteelPan with drumsticks from ayman on Vimeo.

Aucune date n’a été fixée pour le prochain Music Hack Day qui devrait à nouveau se dérouler du côté de Londres.

Changement de modèle pour Last.fm

Depuis le tout début de Fine Tuning en 2006, Last.Fm a toujours été un de mes sites favoris. Ces derniers mois ont été difficiles pour eux, avec le départ de plusieurs fondateurs, la concurrence de Spotify sur plusieurs territoires en Europe, et le succès de Pandora aux Etats-Unis.

Ces deux derniers facteurs sont probablement pour beaucoup dans l’annonce hier de l’arrêt du service de musique à la demande de Last.fm (payant depuis la France) au profit de partenariats avec d’autres acteurs (Spotify, Hype Machine, We7, MOG…).

Last.FM se recentre ainsi sur ce qui fait sa force : son moteur de recommandation nourri par les 40 milliards de scrobbles des membres. Si il ne fait pas de doute que Last.fm dispose d’une large communauté de fans, d’une formidable technologie et de données d’une richesse infinie sur les habitudes de consommation de musique, ce choix demeure risqué mais compréhensible lorsque l’on sait que 45% du trafic dépend déjà des APIs.

Last.Fm arrivera t-il a maintenir un niveau de trafic suffisant pour réussir son challenge ? Si les coûts opérationnels en bande passante et royalties vont être grands, pas certain que les accords avec les partenaires suffisent à compenser la perte de publicité et d’abonnement premium. De plus, Spotify, désormais partenaire est aussi allié à Echo Nest, le seul rival de Last.fm dans « l’intelligence musicale » et la création d’un moteur de recommandation pertinent. Une belle page se tourne pour Last.fm, j’espère sincèrement que la prochaine le sera tout autant.

Playdar veut rendre notre consommation de musique plus intelligente

playdar_logo

Playdar est un des nouveaux projets de Richard Jones, connu pour être à l’origine d’Audioscrobbler (la partie technique de last.fm). Comme AS en son temps, c’est une technologie open source dont l’idée peut paraitre assez simple, mais aux possibilités et enjeux énormes. La première version de Playdar a été publiée en février 2009. Elle a rapidement généré beaucoup d’intérêt comme en atteste la longue présentation de Wired il y 6 semaines. Si je parle de Playdar aujourd’hui, c’est principalement parce qu’il est maintenant simple de le tester. Vous pouvez télécharger un client pour Windows ou Mac (Un package Debian est également disponible apparamment). Bonne nouvelle car il fallait auparavant le compiler sois même, ce que j’avais réussi de manière fort hasardeuse.

Playdar : le concept

Dan Kantor décrit Playdar comme une interface entre votre musique et le web. C’est très vague et c’est pourtant de cela qu’il s’agit.
Playdar va scanner votre librairie de musique sur votre machine et les réseaux que vous lui indiquerez. L’application pourra ensuite proposer divers services en fonction des pages que vous visitez, ceci en fonction des plugins qui lui seront associés. Pensez à la manière dont Greasemonkey agit sur les contenus de Firefox. Et bien c’est la même chose pour tout contenu musical. Playdar étant open source, tous les sites peuvent l’implémenter et créer des applications originales pour leur audience.

Playdar : les applications

Si Playdar a beaucoup fait parler de lui, c’est que beaucoup voient en lui un moyen de réduire la considérable facture de bande passante des services de streaming tels Last.fm, Spotify ou Grooveshark. Partant du postulat que l’on écoute souvent des choses que l’on connait déjà, Playdar pourrait diffuser une copie locale d’un morceau plutôt que la streamer depuis un serveur distant. Les sociétés fournissant ces services économiseraient également les droits à verser aux labels. Alors que le modèle d’offre de streaming gratuit et illimité est mis à mal, certains placent beaucoup (trop ?) d’espoirs en Playdar.

Si Richard Jones a développé Playdar avec cette idée en tête, beaucoup d’autres utilisations peuvent en être tirées :

  • Playlick importe des playlists Last.fm ou XSPF (XML Shareable Playlist Format), et peut générer une playlist basée sur les bibliothèques de 2 utilisateurs de Last.fm. Il existe aussi un lecteur affichant votre bibliothèque Last.fm et permettant de jouer les morceaux via Playdar.
  • Playgrub offre un bookmarklet permettant de générer des playlist XSPF depuis Last.fm, les charts iTunes, les pages programmes de la BBC, Music Brainz et quelques autres.
  • Ajoutez des boutons Play sur Last.fm et MusicBrainz avec Greasemonkey.

playlick_interface

Voilà pour une partie de l’existant (vous pouvez trouver la suite sur la page démo), mais Playdar peut aussi être utilisé comme source de données, pour des services de recommandation notamment. En marge du Music Hackday qui se déroulait ce weekend à Boston s’est tenu un workshop autour de Playdar. Gageons que le projet Playdar va avancer à pas de géant dans les prochaines semaines. J’écrirai un billet prochainement pour présenter les les résultats des travaux du Music Hackday de Boston. En attendant, vous pouvez toujours consulter ceux sur les réunions de Berlin et Londres.

Libre.fm, l’alternative à Last.fm

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En février dernier, Techcrunch accusait Last.fm d’avoir transmis des données d’utilisateurs à la RIAA. Les fondateurs de Last.fm s’en sont vigoureusement défendus et j’ai a naïveté de les croire. Mais voilà : Felix Miller,
Martin Stiksel et Richard Jones, les fondateurs de last.fm et d’audioscrobbler ont récemment quitté la société, laissant les coudées franches à l’actionnaire CBS, et les données de millions d’utilisateurs sur les serveurs.

Alors que faire de vos données ? En avez-vous vraiment le contrôle ? Pour la quasi totalité des sites dits sociaux, la portabilité est inexistante ou très limitée. Pour Last.fm, il existe Libre.fm une solution libre qui vous permet de rapatrier toutes vos données et de scrobbler vers libre.fm, avant bientôt de pouvoir tout héberger sur votre propre serveur.

Libre.fm propose des plugins pour une grande variété de lecteurs (Amarok, Foobar, Songbird, VLC…), même si vous devrez parfois modifier votre fichier host et ainsi leurrer votre logiciel qui croira communiquer avec les serveurs de Last.fm, mais dirigera le trafic vers Libre.fm. Une pratique discutable il est vrai mais le projet en est à son démarrage et des solutions plus orthodoxes devraient rapidement voir le jour.

Spotibot twitte vos recommandations pour Spotify

logo-spotibot

Je vous avais déjà présenté Recom.me, qui permet de découvrir des artistes via l’interface Twitter. Spotibot exploite le même concept avec deux quelques particularités. Il vous recommande une chanson et non une liste d’artistes similaires. Et comme son nom l’indique, il vous donnera un lien à ouvrir dans Spotify. Côté technique, Spotibot utilise le Audioscrobbler, là où Recom.me bénéficie de la technologie d’Echo Nest.

Pour le faire fonctionner, il suffit d’envoyer à @spotibot similar to, suivi du nom d’un artiste. Vous recevrez la réponse en quelques secondes.

Via The Pansentient League