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Tomahawk 0.8 : l’âge de raison

logo Tomahawk Player

Si vous lisez ce blog régulièrement, vous savez à quel point j’apprécie le lecteur audio Tomahawk. La version 0.8 est sortie cette semaine avec beaucoup de nouveautés.

Un design revu

Sans subir de bouleversements ergonomiques, l’interface utilisateur a été totalement revue par Jordi Verdú, dont vous pouvez lire les explications sur Medium. Le résultat donne un coup d’air frais par rapport aux versions précédentes et ce design est décliné de façon cohérente sur le site web et l’appli mobile. Il manque tout de même un retravail du menu de configuration, pas toujours clair et surtout peu mis en avant. Or c’est dans ce menu de configuration de l’on peut activer tout ce qui fait la richesse et la singularité de Tomahawk.

interface de Tomahawk 0.8

Hatchet

Annoncé il y a plus de 6 mois, Hatchet (Hatchet > Tomahawk, vous avez la blague ?) est la couche sociale de Tomahawk. Elle permet d’agréger son historique, découvertes, recommandation quel que soit le service utilisé pour l’écoute. Pour le moment Hatchet est embryonnaire. Il est possible de créer un compte permettant pour l’instant uniquement de synchroniser données et playlists entre l’application desktop et l’application Android.

Application Android

Screenshots de l'application Android

Autre nouveauté majeure, Tomahawk se décline sur mobile en commençant par une application Android, dont vous pouvez rejoindre la beta. Certaines fonctionnalités comme le support des playlists XSPF dont je parlais la semaine dernière ne sont pas supportées, mais le socle de Tomahawk est là : la résolution de contenus Spotify, Deezer, Official.fm, Soundcloud, Beats Music, Subsonic, Grooveshark…

Plus de contenus

Tomahawk ne supporte plus Youtube (edit: Youtube n’est plus un resolver proposé par défaut, mais il peut être ajouté manuellement en téléchargeant le script. Merci @muesli d’avoir rectifié.), mais il a ajouté Google Music, Beats Music et gère maintenant mieux les meta données de Spotify, Deezer et Rdio. Un simple glissé déposé d’un lien de ces services dans Tomahawk démarrera la lecture depuis le service de streaming que VOUS utilisez. Voir la liste exhaustive.

De nouveaux charts font aussi leur apparition pour ne pas louper sorties récentes et les titres qui se dégagent de la masse sur Hype Machine, This Is My Jam, Metacritic, HotNewHipHop, DjShop.de…

Cette version 0.8 est une grande réussite. De grands progrès ont été faits sur le design et la stabilité de la version desktop. L’intégration de Google Music est également un grand motif de satisfaction pour moi car je m’en sert comme espace de backup pour une partie de ma collection. La seule chose qui manque encore pour en faire l’unique point d’entrée vers tout contenu musical est l’accès aux contenus Bandcamp. Espérons que Bandcamp se décidera à réouvrir son API.

Tomahawk est disponible en téléchargement gratuit sur Windows, Mac OS et Linux (Ubuntu, Linux Mint, OpenSuse…). Vous pouvez contribuer à son amélioration sur Github.

Premiers pas sur Google Music

Normalement réservé aux utilisateurs américains, j’ai reçu une invitation à la beta de Google Music il y a quelques jours, en pleine effervescence Google Plus. C’est probablement une tablette sous Android Honeycomb déclarée chez un opérateur US qui explique que je puisse tester le service depuis la France.

Passé le login avec son compte Google, on peut télécharger gratuitement quelques titres promotionnels (sur lesquels je ne me suis pas attardé) ou télécharger un petit client et commencer à uploader sa musique en déclarant les répertoires où elle est stockée. Ceux-ci seront synchronisés avec le service Google Music. Vous pourrez ensuite streamer les oeuvres uploadées depuis 8 terminaux distincts, ce qui laisse un peu de marge.

En comparaison avec les autres offres de lockers MP3, l’offre de Google est alléchante. Ici pas de contrainte de d’espace disque (les 2 ou 5 Go offerts ça et là), mais une limite fixée à 20000 titres, quelque soit leur taille et durée. Voilà de quoi ravir les amateurs de longues plages et autres mixes non découpés. Même si l’upload est incroyablement long (8700 titres après 8 jours non stop à l’heure où je rédige), je préfère largement cette façon de procéder à celle proposée par Apple. Ici les morceaux téléchargés sont bien ceux se trouvant sur ma machine, avec mes paramètres d’encodage, et pas associés en fonction de leur metadonnées à une version AAC dégradée récupérée sur iTunes. Ceux qui ont patiemment encodé leurs vinyles comme moi apprécieront sans doute ce point. En revanche ils apprécieront moins les quelques soucis de compatibilités rencontrés avec certains fichiers flac, même si c’est un format officiellement supporté.

Vous devez avoir scrupuleusement renseigné vos métadonnées avant de débuter l’upload, ou nombre de morceaux se retrouveront dans un abyssal répertoire Unknown (normal). Plus handicapant, Google Music est pour l’heure très terre à terre et identifie un album avec le tag de l’artiste du titre, l’artiste de l’album et le titre de l’album de l’album. Si un des trois n’est pas renseigné, ou si vous avez oublié une majuscule quelque part, vous obtiendrez des albums morcelés en fonction des metadonnées communes. Votre seul salut : Reformater à l’identique et individuellement chaque titre pour qu’il soit bien identifié comme partie d’un album. Autant dire que c’est très fastidieux. L’édition par lot des méta-données est attendue avec impatience.

A part quelques bugs de jeunesse, les interfaces sont fluides, que ce soit sur le site de Google Music ou sur les applications mobiles. Pour celles-ci le mode offline est disponible, sans surprises. Les quelques tests de la fonctionnalité Instant playlist effectués se sont également révélés plutôt concluants, sans grosse faute de goût (mais c’est un peu difficile de juger lorsque 50% de votre bibliothèque est toujours en attente d’upload). Cependant, impossible d’influer sur l’algo de recommandation et donc d’exclure un artiste, privilégier un tempo, une ambiance ou tout ce que propose l’algo d’Echo Nest (voir la présentation de tomahawk pour plus d’infos).

Les adeptes du scrobbling se réjouiront de pouvoir utiliser l’extension Better Music Beta pour scrobbler et ajouter des titres à vos favoris Last.fm depuis Google Music.

Google Music est actuellement une bonne version beta, plutôt stable est prête à utiliser pour un public averti. Reste à connaitre son prix, car s’il est gratuit actuellement, Google a précisé que c’était pour une durée limitée. En fonction se posera éventuellement la question pour moi de passer de Subsonic à Google Music. Pour l’instant et pour mon usage, le premier reste la meilleure solution de streaming à usage personnel.