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Grooveshark, l’autre P2P légal

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Grooveshark est un service lancé en avril dernier. Il permet à ses utilisateurs de partager leur bibliothèque de mp3 au sein d’un réseau P2P qui rappelle Napster et Audiogalaxy. Chacun peut streamer les titres des autres utilisateurs gratuitement, mais également télécharger les fichiers pour 0.99$.

La jeune société affirme rétribuer les auteurs, éditeurs et producteurs, mais aussi partager 50% des profits réaliser sur la vente d’un titre avec l’internaute ayant mis le titre à disposition. Le modèle est certes plus alléchant que celui d’un SpiralFrog, mais de sérieux freins sont présents :

– Le formulaire de déclaration des titres pour les labels ne comporte aucune information sur les auteurs ou éditeurs et même avec des accords avec les différents sociétés d’auteurs, il sera bien difficile de retrouver les ayant droits.

– L’interface web est lourde et la gestion de sa collection de titres quasi impossible dès que l’on dépasse quelques milliers de fichiers.

Grooveshark est actuellement en beta privée, et beaucoup de travail reste à accomplir pour atteindre les ambitions de la société qui souhaite proposer distribution, recommandation, partage de playlists et réseau social. Le site a signé un accord avec V2, ce qui pourrait attirer d’autres labels vers ce modèle qui devrait avoir de l’avenir. Ce type de site devrait avoir pour effet de renforcer la position des agrégateurs dans la chaine de coopération numérique. Les plate-formes sont déjà légion mais les services de distribution personnalisée (par les fans), radios à la demande, sonorisation de site ou autres vont exploser. Impossible pour une petite structure d’être présente partout sans consommer beaucoup de ressources. Agrégateur, un métier à suivre de près dans les prochains mois.

Je dispose de 3 invitations pour la beta de

Grooveshark, si cela vous tente, vous pouvez en faire la demande dans les commentaires.

SpiralFrog lance le P2P ad-supported

SpiralFrog est de retour ! La solution de P2P permettra de télécharger gratuitement 700000 titres issus du catalogue Universal et d’une poignée d’indépendants. Les titres seront protégés par des DRM et l’utilisateur devra visionner des contenus, dont des contenus publicitaires pendant la durée de téléchargement, estimée à 90 secondes par titre selon le fondateur du service Joe Mohen. Celui-ci déclare également à CNET que son concurrent est le piratage. C’est aller un peu vite en besogne si l’on considère que depuis l’annonce de la création de ce service de P2P atypique au printemps 2006, certaines majors ont abandonné les DRM, que les services de streaming à la carte (last.fm…) permettent d’écouter à peu près tout à n’importe quel moment et que les réseaux sociaux musicaux permettent d’accéder aux univers des artistes de plus en plus en profondeur.

Cette solution restreinte (quantitativement (catalogue) et qualitativement (DRM)) ne semble pas des plus attrayantes, mais attendons les premiers retours de la phase de beta test en cours en Amérique du nord. Après tout, beaucoup doutaient (moi y compris) que le service ouvre un jour après ses mésaventures en décembre dernier.

La seule chance pour SpiralFrog est d’offrir le téléchargement des hits du moment. Mais les maisons de disque sont elles vraiment prêtes à se contenter des revenus publicitaires sur ces oeuvres stratégiques ?